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Hollande déjà battu pour 2017 ?

2013-10-08 | France

Avec 23% d’opinions positives, François Hollande a déjà battu le record d’impopularité d’un Président français, 17 mois après son entrée en fonction. Même s’il reste trois ans avant le début de la campagne 2017, le chemin de reconquête de l’opinion parait très difficile.

En effet, Hollande a mécontenté sa gauche sans pour autant plaire ni au centre ni à droite. Ainsi, dans le baromètre TNS-Figaro, 16% de l’extrême gauche le soutient seulement contre 23% des écologistes. De même, au MODEM et à l’UDI, il n’est soutenu que par 15% des sondés. Même, au PS, il n’a le soutien que 58% des sondés.

Ainsi, le système de consensus et de compromis, adopté par Hollande, ne semble pas fonctionner au haut niveau de l’Etat, du moins, auprès de l’opinion publique. En effet, les mesures censées plaire à la gauche (taxe 75%, non relèvement de l’âge du départ à la retraite) ou aux écologistes (gaz de schiste, fermeture de centrales nucléaires) horrifient le centre, sans pour autant avoir un impact décisif au niveau de l’électorat populaire. De même, l’austérité budgétaire par à coups, exaspère l’aile gauche sans satisfaire le centre qui voudrait une ligne plus orthodoxe.

Par ailleurs, plusieurs alliés décisifs dans l’élection 2012, ne rêvent que de revanche, s’estimant n’avoir pas été bien traités en retour. C’est le cas du Front de gauche de Mélenchon (battu à Henin à cause du maintien du candidat PS) qui pourrait séduire même l’aile gauche du PS. Il en est de même pour Bayrou et le MODEM qui devraient revenir au centre-droit et s’unir avec l’UDI de Borloo. Dans le même ordre d’idées, à l’approche de 2017, il n’est pas exclu que Valls ou Montebourg, voire Duflot, ne tentent de jouer leur carte personnelle. C’est ainsi que Hollande risque d’avoir un premier tour difficile en 2017, avec un solide candidat du centre, un Mélenchon revanchard et un potentiel candidat écologiste. Par ailleurs, rien ne garantit à Hollande un affranchissement de la primaire socialiste, surtout si sa cote de popularité demeure basse.

Enfin, la seule consolation pour Hollande est l’absence de leader naturel de l’UMP entre un Sarkozy mi-présent mi-absent et un duel fratricide entre Fillon et Copé.