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Pendant longtemps, le débat sur l’immigration en UE, a concerné les immigrés clandestins ou réguliers en provenance d’Afrique ou d’Asie, voire d’Amérique Latine. Or, David Cameron vient de lever récemment un tabou en s’insurgeant sur le laisser-aller en matière d’immigration intra-européenne.

En effet, David Cameron, a publié la semaine dernière une tribune de presse dans le Financial Times, dans laquelle il s'attaque à la politique migratoire intra-européenne. Cette position vient dans un contexte de ras-le-bol des citoyens britanniques concernant l’immigration des citoyens de l’Europe de l’Est. Ces derniers ont exercé une pression forte à la baisse sur les salaires et ont quasiment « viré » les britanniques de certains secteurs. Cette situation ne risque pas de s’arranger avec la levée de la restriction de mobilité de travail pour les roumains et les bulgares, le 1^er janvier 2014.

D’où, l’action du premier ministre britannique qui propose une limitation quantitative de l’immigration intra-européenne. En attendant d'être entendu par ses homologues, David Cameron, annonce que le Royaume Uni, fera tout pour décourager les nouveaux migrants opportunistes en limitant les prestations chômage, les allocations logement. Aussi, David Cameron prévoit le renvoi avec interdiction de revenir pendant un an de tous ceux qui mendient ou dorment dans la rue. De même, des publicités dissuasives seront diffusées dans les pays émetteurs. Enfin, une pénalisation lourde est prévue pour les employeurs qui ne versent pas le salaire minimum.

En conclusion, l’élargissement de l’UE vers l’Est, continue de faire des remous économiques, notamment au niveau du déséquilibre du marché de travail et de la déstabilisation de la politique d’aides sectorielles de l’UE. Ceci est d’autant plus vrai qu’au niveau du commerce extérieur, l’Allemagne semble l’unique gagnant de cet élargissement.