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Une croissance molle attendue en France

2013-12-21 | Maroc

L’INSEE a refroidi les attentes du gouvernement français pour le premier semestre 2014 avec une faible croissance attendue. Surtout, l’INSEE ne s’attend ni à une reprise franche de la consommation ou de l’investissement ni à une stimulation des exportations.

En effet, l’INSEE s’attend à une croissance de 0,2% par trimestre, durant la première moitié de 2014. Ceci est nettement moins que le Royaume Uni (0,5%) ou l’Allemagne (0,4% en T1 et 0,5% en T2). Surtout, l’inversion du taux de chômage de 11% s’annonce difficile dans un tel contexte de croissance molle.

Cette situation atypique de quasi-stagnation économique s’explique par la panne des trois moteurs de la croissance :

- Une progression de l’investissement qui serait freinée par l’absence de reprise dans la construction. De même, ce facteur s’auto-entretient avec la faible croissance, les entrepreneurs hésitant à investir dans une conjoncture atone.

- La faible amélioration sur le front de l’emploi en 2014, fait que le pouvoir d’achat des ménages manquerait d’impulsion. Ainsi, la consommation des ménages progresserait à peine au premier semestre 2014. Sur ce registre, le climat médiatique global, évoquant sans cesse la crise, n’est pas étranger aux décisions de report des actes de consommation ou d’investissement de la part des ménages.

- les exportations seraient, au premier semestre 2014, pénalisées par l’appréciation passée de l’euro, ainsi que par les pertes tendancielles de part de marché, mondiales des entreprises françaises.

En conclusion, le gouvernement français affronte de nouveau le challenge de remonter le moral des ménages et de regagner la confiance des entrepreneurs. Au même moment, les entreprises françaises devraient renforcer leur compétitivité pour regagner des parts de marché à l’international.