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La sortie de la crise des Subprimes semble largement plus profitable aux États-Unis qu'à l'UE. Ainsi, le différentiel de croissance avoisine les 2 points quand le chômage en UE est plus élevé en moyenne de 5 points.

En effet, en 2012 et 2013, les USA ont réalisé une croissance économique de respectivement 2,8% et 1,6% contre -0,6% et -0,4% pour l'UE. De même, pour 2014, la croissance est attendue à 2,6% en USA contre 1% en UE. Au niveau du chômage, la moyenne en UE est de plus 12% contre moins de 7% aux États-Unis.
Ce décrochage de plus en plus flagrant peut s'expliquer par plusieurs éléments:
- La large avance américaine dans les nouvelles technologies comme en témoigne le large leadership international dans le domaine d'Apple, de Google, de Microsoft ou d'autres géants. Le meilleur exemple en la matière est le rachat de Nokia par Microsoft. Cette nouvelle économie mondialisée permet sur une longue période de lisser les déconvenues des autres secteurs traditionnels.
- La faiblesse relative du dollar par rapport à l'euro. En effet, les pères fondateurs de l'euro, espéraient une parité durable de un contre un pour éviter tout usage concurrentiel de l'arme monétaire. Or, depuis 2008, l'euro vaut constamment entre 1,2 et 1,3$ ce qui amplifie le manque de compétitivité des entreprises européennes à l'international.

- Le rôle offensif de la FED avec la politique accommodante ainsi que les taux d'intérêt rapidement mis près de 0%. En effet, la BCE n'a toujours pas réussi à endiguer l'euro fort ou à lutter contre les risques de déflation. Les décisions de compromis de la BCE n'ont pas semblé donner du stimulus à l'économie européenne.

- La faible mobilité du travail en UE. En effet, malgré l'existence d'îlots de prospérité (l'Allemagne par exemple), en même temps de chômage élevé en Europe du Sud, peu de mouvements de main d'œuvre ont été observés. Ainsi, ce facteur d'ajustement de richesses qui existe aux États-Unis, ne fonctionne pas en UE.

- La solidarité insuffisante entre les États membres de l'UE, contrairement aux USA, où l'Etat fédéral assume pleinement ce rôle. C'est ainsi que malgré les plans de sauvetage de la Grèce ou de Chypre, peu d'actions énergiques ont été engagées par les pays prospères comme l'Allemagne. Il en est de même pour les investissements de relance transnationaux.