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Reprise du Nouvel Obs : un virage pour la presse écrite ?

2014-01-15 | France

Claude Perdriel vient de signer un protocole de cession de la majorité du Nouvel Observateur au trio Niel, Bergé et Pigasse. Ces derniers qui contrôlent déjà Le Monde, ont l’occasion de prouver l’existence d’une issue économique à la presse écrite bouleversée par le net. Une telle évolution est intéressant à suivre, tant la presse écrite marocaine pourrait être aussi appelée à vivre une mutation similaire.

En effet, pour 13 millions €, le trio Niel (Free), Bergé (mode) et Pigasse (Lazard), s’adjugera 70% du capital (6,5 millions € sous forme d’augmentation de capital), Perdriel se maintenant à 30%. Les nouveaux actionnaires devront maintenir leur participation durant plus de 6 ans. Aussi, un rapprochement avec Le Monde, devra être entamé, en termes de synergies au niveau commercial et au niveau de la diversification.

En effet, selon Perdriel, dans un contexte de crise de la presse qui peut poser des problèmes dans les années à venir, la seule issue est un investissement qui permet une convergence dans la presse papier et numérique. Rappelons sur ce sujet, que le Nouvel Observateur s’était déjà diversifié dans le net via le site Rue 89. De même, Le Monde, avait fait un important travail sur son site, devenu parmi le top 20 (tous sites confondus) en France. Aussi, Le Monde détient des titres spécialisés comme Télérama et Courrier International.

En conclusion, le nouveau modèle économique de la presse écrite semble passer par trois leviers (1) la concentration (2) le diversification avec une saturation des segments presse quotidienne, magazine et presse spécialisée (3) diversification dans la presse électronique dans une optique de création de synergies. Au passage, l’intérêt du patron de Free pour la presse, est probablement aussi motivé par une quatrième voie, matérialisée par la convergence entre le contenant et le contenu.