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La volonté de redressement de Peugeot a été l'occasion du retour du capitalisme public en France, ce qui tranche avec le virage social-libéral entamé par François Hollande. De plus, la participation publique faciliterait l'entrée dans le capital du chinois Dongfeng.

En effet, PSA devrait lever 3 Mrds € en deux temps. 1,5 Mrds € seront levés en parité auprès de l'Etat français et du constructeur chinois Dongfeng, le reliquat étant levé en bourse .Par ailleurs, cette participation publique survient après la garantie du refinancement de la filiale de crédit de Peugeot.

Ce retour du capitalisme public relève probablement plus du pragmatisme que de la doctrine économique. En effet, le Gouvernement français, échaudé par plusieurs plans sociaux et redressements judiciaires, ne voulait prendre aucun risque avec un mastodonte comme Peugeot. De même, l'Etat voulait éviter un scénario à l'anglaise où la quasi-totalité des constructeurs ont été rachetés par des étrangers. Aussi, Hollande et Ayrault s'adjugent un symbole politique vis-à-vis de leur aile gauche, en rappelant que l'Etat n'hésite pas à intervenir quand il s'agit de sauver des emplois et des entreprises. 

Enfin, en géopolitique, la France entame un premier pas dans l'alliance économique avec les chinois, tentant un coup double (pénétrer davantage le marché chinois et attirer les capitaux du géant asiatique).