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Le Maroc comme plateforme universitaire française en Afrique ?

2014-02-07 | France

Depuis les visites d’Ayrault et de Hollande au Maroc, la France semble avoir érigé une nouvelle stratégie pour l’enseignement supérieur. En particulier, ce dernier voudrait stimuler le mécanisme de co-diplomation avec la création d’établissements communs au Maroc.

En effet, Pierre Sellal, le SG du ministère français des Affaires étrangères, a déclaré dans une interview au Matin, que le mécanisme de co-diplomation, devrait permettre aux étudiants marocains et africains qui ne peuvent pas ou ne veulent pas effectuer leurs études en France, d’obtenir un diplôme français. Ce diplôme ne différera de son homologue français que par le fait que les études ont été effectuées au Maroc.

C’est ainsi qu’un premier test concret a été réalisé à l’Ecole d’Architecture à Rabat qui a ouvert ses portes en 2013. L’Ecole Centrale de Casablanca et l’INSA de Fès devraient suivre en 2014-2015 ainsi que l’Institut de formation aux métiers de logistique et de transport à Tanger. Par ailleurs, l’AFD a alloué 50 millions € pour le financement de 22 centres de formation professionnelle dans différents secteurs comme l’audiovisuel ou l’aéronautique.

 

En conclusion, cette co-diplomation semble être un partenariat win-win entre le Maroc et la France. Pour le Maroc, son offre de formation de qualité s’enrichit pour répondre aux besoins de plusieurs secteurs. De même, la facture voyage des étudiants est allégée. Du coté français, le coût de formation d’étrangers au Maroc est certainement inférieur à celui en France, ce qui devrait générer des économies de coûts. De même, la France dote ses multinationales de cadres locaux formés selon leurs standards.