Contraction du déficit commercial en France
2014-02-08 | France
Pour la deuxième année consécutive, la France affiche un recul du déficit commercial au titre de l’année 2013 grâce à la baisse des importations. Toutefois, le déficit en absolu demeure préoccupant avec un niveau global de près de 60 Mrds €, en grande partie à cause des importations d'énergie.
Ainsi, le déficit de la France s’est établi en 2013 à 61,2 Mrds € contre 67,2 Mrds € en 2012 soit une baisse annuelle de 9,8%. Cette évolution s’explique par le fait que les exportations françaises ont reculé de 1,3% l'an dernier et les importations de 2,3% grâce la réduction des importations d'énergie. De sa part, le déficit hors énergie est ressorti à 13,5 Mrds €, enregistrant une réduction de plus de moitié en l'espace de deux ans.
Signalons que l'aéronautique demeure la locomotive des exportations française, avec un excédent commercial record de 22 Mrds €, dopé par le niveau historique des commandes d'Airbus (1.503 contre 833 en 2012). De même, l'agroalimentaire est le secteur qui a le plus contribué à la croissance des exportations en affichant son excédent à 11,5 milliards soit une progression de 3,3%.
Par répartition géographique, es exportations françaises ont continué à progresser en direction des États-Unis (+1,5%). En revanche, elles sont en repli de -0,7% dans l'Union européenne et de -3,5% en Asie.
Pour la tendance du mois de décembre 2013, le déficit commercial de la France s'est réduit à -5,2 Mrds €, contre près de -5,7 Mrds € le mois précédent, grâce à une augmentation de 3,5% des exportations à 36,9 Mrds € contre 35,7 Mrds € en novembre. Les importations sont également en légère hausse à 42,12 milliards € contre 41,337 Mrds € en novembre 2013. Notons que les ventes d’Airbus (27 appareils) ont représenté 2,12 Mrds € sur le mois contre 2,48 Mrds € en novembre (30 appareils).
En conclusion, la France semble payer au niveau commercial sa stratégie énergétique avec la réduction de la part du nucléaire civil. En effet, l'énergie constitue la principale source de déficit. Par ailleurs, l'euro fort explique aussi probablement le recul des exportations en Asie. Enfin, la concurrence allemande en UE assèche le potentiel sur cette zone économique.