Moody’s suit les marchés sur l’Italie
2014-02-16 | Italie
Contrairement aux épisodes précédents de crise politique, Moody's a décidé de ne pas en tenir compte et a maintenu la note de dette souveraine de l'Italie à Baa2. Mieux, la perspective de la dette a été relevée de négative à stable. A travers cette décision, Moody's semble suivre les marchés qui ont agi dans le même sens.
En effet, malgré la crise politique et le départ forcé d'Enrico Letta, la dette italienne se négocie toujours à 3,7%. De même, l'euro n'a pas bougé contrairement au début de le crise italienne.
D'où probablement la décision de Moody's qui a agi dans le même sens des marchés. Ainsi, l'agence, qui avait abaissé la note de l'Italie à l'été 2012 d’A3 à Baa2, a maintenu la note du pays vu la résilience de la solidité financière du gouvernement italien.
Ainsi, l'agence de notation justifie le relèvement de la perspective de l’Italie notamment par la rigueur financière de l'Etat. Elle estime ainsi que la dette sera inférieure à 135% du PIB cette année.
Aussi, l'agence estime qu'en 2013 l'Italie a enregistré un excédent de la balance des comptes courants de 0,9 % du PIB contre un déficit de 0,4 % en 2012. En effet, depuis deux ans le pays a atteint l'objectif d'un déficit budgétaire autour de 3 % du PIB. De même, l’agence constate que les risques liés aux besoins potentiels de recapitalisation du secteur bancaire sont à présent plus limités.
Par ailleurs, la démission du président du Conseil Enrico Letta et son remplacement par Matteo Renzi, a été jugé sans conséquences pour les projections de Moody's.
En conclusion, la décision de Moody's pourrait faire couler de l'encre avec l'accusation de suivi des décisions du marché par les agences financières plutôt que l'inverse.