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Et si la France s’inspirait du Maroc pour la lutte contre le chômage ?

2014-04-01 | France

Une fois n’est pas coutume, c’est la France qui pourrait s’inspirer de certains programmes marocains qui marchent plutôt bien en matière de réinsertion et de lutte contre le chômage. Ceci est d’autant plus vrai que l’urgence commence à se faire ressentir en Hexagone avec 3,3 millions de chômeurs et près de 8 millions de pauvres.

En effet, même si les résultats du Maroc en matière de lutte contre le chômage, ne sont pas parfaits, certains programmes ou actions ont le mérite d’exister et de réussir plutôt bien en matière de réinsertion et de lutte contre le chômage. Nous pouvons penser à programmes ou actions :

- L’entraide nationale. En effet, les bénéficiaires du RSA pourraient très bien donner une contrepartie symbolique en faveur de cette rémunération. Celle-ci permettrait de garder l’employabilité et diminuer le sentiment de charité des deux cotés (bénéficiaires et contribuables). Pour ne pas concurrencer les emplois potentiels, ces contreparties peuvent concerner des emplois non marchands comme les travaux de maintenance du quartier, les actions de propreté ou le gardiennage des écoles.

- L’INDH. Certaines banlieues françaises ou des quartiers périphériques concentrent la pauvreté et les activités informelles. Un retour de l’Etat pourrait s’opérer par une version française de l’INDH, qui aiderait les micro-activités à se structurer et/ou à émerger (commerce de légumes, garages de mécanique, salons de coiffure…). Ce sont autant de micro-activités et d’auto-emplois qui peuvent émerger en cas d’assistance financière et managériale au départ. Cette assistance peut passer par des subventions contrôlées aux associations de quartier.

- Les contrats ANAPEC. Même si ces contrats peuvent ressembler aux emplois jeunes, leur plus grand avantage est la non limitation du nombre et la prime à l’embauche donnée à l’employeur en cas de transformation des CDD de 2 ans en CDI. Surtout, ces contrats complètement exonérés des charges et de l’IR, peuvent bénéficier autant aux multinationales qu’aux PME voire aux TPE. Ceci est d’autant plus vrai en période de reprise non claires, où les employeurs hésitent à s’engager avec de nouveaux salariés.

 

- Les logements sociaux. L’Etat français pourrait progressivement switcher son modèle actuel basé sur la location vers un autre basé sur la propriété. D’une part, ce switch permettrait de booster l’activité de la promotion immobilière pour créer des emplois dans un scénario à l’espagnole ou à la marocaine. D’autre part, l’accès à la propriété des ménages, améliorerait leur confiance et leur moral dans une optique de relance de la consommation.