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L’activisme des pouvoirs publics français pour garder le centre décisionnel d’Alstom, en France peut interpeller vu que ce n’est pas la première fois qu’une entreprise française est absorbée par une entité étrangère (ex Arcelor ou La Seita). Aussi, General Electric est plutôt une entreprise amie avec la France. D’où la question sur cette attitude.

En effet, les pouvoirs publics français, se sont invités avec force dans le dossier de rapprochement d’Alstom avec General Electric, allant jusqu’à rappeler l’usage potentiel du droit de véto. Cette attitude pourrait s’expliquer par plusieurs raisons :

- L’aspect politique vu que l’Etat avait sauvé l’entreprise de la faillite ou du démantèlement en 2004. Ce serait ainsi, une triste fin pour la théorie des nationalisations salvatrices. Ceci est d’autant plus vrai que c’était Sarkozy qui avait sauvé Alstom, ce qui risque de poser un problème d’image pour Hollande, si c’est lui qui laisse filer une entreprise française emblématique.

- L’importance absolue d’Alstom. En effet, Alstom qui réalise 73% de son CA dans l’énergie, affiche 25 % de la base mondiale installée en hydroélectricité et a développé des équipements innovants en Eoliennes. De même, Alstom dispose du portefeuille de technologies thermiques (charbon, gaz, fioul, nucléaire) le plus large du marché. Aussi, c’est l’un des principaux acteurs mondiaux du marché de transport d’électricité. Enfin, au niveau du transport, Alstom construit 1 métro sur 4 et 1 tramway sur 4 dans le monde.

- Le rôle de l’Etat français en tant qu’apporteur d’affaires d’Alstom. En effet, plusieurs commandes reçues par Alstom en France et à l’étranger, sont fortement stimulées par les pouvoirs publics français. Le meilleur exemple est celui du TGV et du Tramway au Maroc avec une commande globale dépassant les 3 Mrds €. Ainsi, le lobbying de la France vis-à-vis de ses partenaires étrangers risque de perdre sa puissance, vu des projets changeant de nationalité en cours de route.

- Les projets imaginés par la France pour Alstom. En effet, plusieurs observateurs ont évoqué un projet de champion énergétique français avec un rapprochement d’Alstom et d’Areva et l’alliance avec d’autres entreprises tricolores opérant dans le secteur.