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La Roja abdique au mauvais moment

2014-06-19 | Espagne

Le hasard du destin a voulu que l'équipe d'Espagne abandonne son titre mondial, le même jour que l'abdication officielle que Juan Carlos. Surtout, ce dernier était connu pour son grand amour de football et a du avoir un double crève-cœur hier au moment de quitter son trône. Toutefois, une analyse objective aurait pu prévoir cette désillusion de la Roja.

En effet, comme la France en 2002 ou l'Italie en 2010, le tenant du titre s'est fait éliminer dés le premier titre. Pour l'Espagne, la pilule fut plus amère vu que la Roja a été éliminée au bout de deux matchs, encaissant 7 buts et ne marquant qu'un penalty. Cet échec peut être expliqué par plusieurs éléments:

- Le vieillissement et/ou la méforme de plusieurs joueurs cadres. En effet, Del Bosque a choisi la facilité en reconduisant plusieurs joueurs usés par l'âge ou la méforme comme Xavi, Iniesta, Casillas, Busquets ou Piqué. Ceci est d'autant plus frustrant que l'Espagne n'a pas sélectionné des joueurs en forme comme Gabi, Negredo, Llorente, Carvajal, Isco ou Tello. De même, des joueurs retenus comme Juanfran ou Koke n'ont pas eu leur chance.

- La Liga qui a usé le Barça, l'Atletico et le Real. De plus, la finale de la Ligue des champions a opposé le Real et Atletico. Ainsi, des joueurs comme Ramos, Xabi Alonso ou Diego Costa étaient carbonisés. De plus, contrairement à 2010, cette fois la lutte pour le titre a opposé trois équipes et duré jusqu'à la fin de saison.

- La mauvaise intégration de Diego Costa. Il apparaissait clair que les joueurs offensifs de la Roja comme David Silva, Pedro ou Iniesta n'avaient pas l'intention de combiner avec l'hispano-brésilien. Ce dernier recevait peu de ballons et était isolé.

- La fin de cycle du Tiki Taka, non anticipée par Del Bosque. En effet, quand le Tiki Taka a démontré ses limites avec le Barça ou même le Bayern, l'entraîneur espagnol a choisi de le reconduire en se basant sur les joueurs taillés pour ce style dans les barcelonais et David Silva.

L'équipe d'Espagne aura donc comme Felipe VI à aborder une nouvelle ère, faisant place à la jeunesse et à la fraîcheur.