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General Electric l’emporte pat KO dans le dossier Alstom

2014-06-21 | France

Même si le choix semble être fait, c'est d'ici lundi, que le Conseil d’administration d’Alstom devra trancher entre l'offre de General Electric et celle de Siemens/MHI. Cette fois, l’offre de General Electric a déjà le feu vert du gouvernement français. De plus, bien avant ce feu vert, General Electric était favori dans ce dossier, vu la solidité et la simplicité de son offre.

En effet, GE offre 12,35 Mrds € pour l’activité Energie d’Alstom (hors activités stratégiques). Pour ces dernières (turbines à vapeur, réseaux et énergies renouvelables), propose de créer trois coentreprises à parité avec Alstom. Le siège de ces entreprises, serait situé en France. Enfin, l’américain a rajouté l’offre de céder à Alstom son activité de signalisation.

L’Etat français qui souhaite détenir 20% du capital d’Alstom, en rachetant la part de Bouygues, a adopté l’offre de GE. Il souhaitera apparemment, juste y apporter quelques modifications, comme le droit de véto dans la filiale commune du nucléaire (turbines à vapeur) ou le logement des brevets nucléaires dans une filiale française.

Rappelons que l’offre de Siemens et MHI, porte sur 8,2 Mrds € en cash, en contrepartie de l’activité des turbines à gaz ainsi que 40 % une holding commune avec Alstom, qui chapeauterait les activités turbines à vapeur, hydraulique et réseaux énergiques. De même, une coentreprise sera créée dans le management de la mobilité, incluant les activités de signalisation.

Ainsi, General Electric, l’a emporté par KO sur Siemens et MHI en raison des éléments suivants :

- A l’image des anglo-saxons dans le business, l’’offre de GE est simple et lisible pour les actionnaires. De même, il est plus facile de faire aboutir les négociations avec une seule entreprise qu’avec deux entités dans le cas de Siemens/MHI.

- GE a fait des efforts pour ménager la susceptibilité française, en acceptant de garder Alstom dans les activités sensibles du nucléaire, tout en maintenant leur centre de décision en France. De plus, la complémentarité avec Alstom, rassure sur l’absence de casse sociale.

- L’offre germano-nippone, ressemble plus à un dépeçage qu’à l’idée initiale de l’Airbus de l’énergie. En effet, des actifs iraient à une société non-européenne comme MHI quand d‘autres iraient à Siemens. De plus, Siemens, est revenu sur son idée initiale de faire fusionner les activités dans le transport ou de les céder à Alstom.

 

- La préférence de l’actionnaire majoritaire Bouygues et du PDG Kron, pour l’offre de GE. En effet, comme dans le cas de Vivendi, la conviction du patron et de l’actionnaire majoritaire compte plus que toute autre ingénierie.  De plus, le gouvernement socialiste, ne pouvait prendre le risque d’un nouveau désaveu comme dans l’épisode de SFR.