Les BRICS créent le concurrent de la Banque mondiale
2014-07-10 | BRICS
Les BRICS ont fini par donner corps à leur projet d'affranchissement de la Banque mondiale avec la création de cette banque dotée de 100 Mrds $, destinés à financer des projets d'infrastructure. Une telle banque devrait progressivement concurrencer la Banque mondiale, en offrant une nouvelle alternative aux pays émergents.
En effet, les sanctions infligées à la Russie dans le cadre de la crise ukrainienne, ont accéléré les choses. Ainsi, les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont prêts à signer la création de leur banque de développement lors de leur sommet, les 15 et 16 juillet à Fortaleza, au Brésil.
Rappelons qu’en 2013, le groupement des Brics avait dévoilé son projet de créer une banque de développement et un fonds monétaire concurrents des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international), où ils s'estiment trop peu représentés.
Ainsi, la Banque de développement se spécialisera dans le financement des projets d'infrastructures des pays participants. De plus, cet établissement est destiné à stabiliser le marché des changes et à faire face aux sorties de capitaux provoquées par le renchérissement du dollar.
Le capital libéré immédiatement sera de 10 Mrds $ pour un capital autorisé de 100 Mrds $ dont 41 Mrds $ seront apportés par la Chine, 18 Mrds $ par l'Inde, le Brésil et la Russie et 5 Mrds $ par l'Afrique du Sud.
Par ailleurs, la banque est prête à s'ouvrir à d'autres pays membres des Nations unies mais la participation détenue par les BRICS ne sera jamais inférieure à 55%. Ainsi, les BRICS assureront toujours le contrôle de la banque. La présidence sera tournante avec des mandats de cinq ans.
Enfin, la Banque pourrait être opérationnelle en 2015 et pourra commencer à prêter en 2016, à condition que tous les participants ratifient à temps les documents nécessaires. Le siège de l'établissement se trouvera soit à Shanghai, soit à New Delhi.
En conclusion, les BRICS veulent donner corps à leur alliance, en la dotant d’institutions économiques, devant renforcer la parole politique de ces pays.