Fin de Yahoo dans la pub sur écran?
2014-10-23 | Etats-Unis
La manne tirée de l'entrée en Bourse d'Alibaba devrait permettre à Yahoo de poursuivre sa stratégie d'acquisitions ciblées en vue de préparer un nouveau modèle économique. En effet, l'activité historique de publicité sur écrans est écrasée par Facebook et Google.
Ainsi, Le bénéfice net du troisième semestre de Yahoo s'est élevé à 6,8 Mrds $, contre seulement 297 M$ un an auparavant. Cette envolée s’explique notamment par la vente d'une partie de la participation dans Alibaba, lors de son introduction à Wall Street à la mi-septembre. En particulier, cette transaction a généré 92,65% du bénéfice net trimestriel.
Pour sa part, malgré les progrès dans le mobile, le chiffre d’affaire n'a affiché qu'une progression de 1% par rapport à l’année précédente à 1,15 Mrds $. Cette progression a été stimulée par les revenus tirés du mobile qui ont atteint plus de 200 M$ au troisième trimestre, et qui excéderont 1,2 Mrds $ cette année.
En revanche, les revenus tirés des activités de publicité sur écran, qui représentent encore 40% de son chiffre d'affaires total, ont diminué au troisième trimestre de 5% sur un an. Pire, selon le cabinet eMarketer, le groupe ne devrait posséder que 2,5% de parts de ce marché sur l'ensemble de l'année 2014, contre 7,8% pour Facebook et 31,5% pour Google.
Cette situation inédite pour Yahoo le pousse à envisager de continuer sur sa politique d’acquisitions. "Les acquisitions ne sont pas un choix pour Yahoo mais plutôt une nécessité puisqu’ils apportent de nouvelles technologies et de nouveaux talents." a déclaré Marissa Mayer, patronne de Yahoo. C'est ainsi que depuis juillet 2012, Yahoo a investi 1,6 Mrds $ dans des dizaines de start-up, la plus grosse opération étant le site de blogs Tumblr payé 1,1 Mrds $ en 2013.
Notons, à ce titre, que Yahoo! lorgnerait sur BrightRoll, une plate-forme de publicité vidéo en ligne. En effet, Yahoo! serait actuellement en discussions avec les dirigeants de cette société pour un montant du rachat de 700 M$.
En filigrane, Yahoo tente de capitaliser sur la notoriété de sa marque et son cash, pour regrouper des start-up et tenter de les faire émerger comme de futures activités génératrices de revenu sur le net.