Valence FC: un exemple de malédiction d'un nouveau stade
2013-08-25 | Maroc
Dans notre série de couverture du modèle économique de clubs de football, nous nous attardons autant sur les réussites que sur les échecs ou les espoirs. Cette fois, nous abordons le cas du FC Valence quasiment coulé par son projet de nouveau stade.
En effet, le club qui avait enchaîné les succès sportifs (finaliste de la ligue des champions en 2000 et 2001 et champion en 2004) avait commencé à voir grand. L'hebdomadaire français "France Football" nous donne les éléments chiffrés de la suite. En effet, le club a voulu imiter l'expérience du Real, en vendant ses terrains d'entraînement et son stade à la Mestalla pour en construire d'autres dans de nouveaux quartiers moins chers. Le président du gouvernement régional "Fransisco Camps" encouragea l'idée et incita la caisse d'épargne régionale à financer le tout.
Malheureusement pour Valence, le projet a été lancé en 2007 sans sécuriser la vente des terrains de la Mestalla. C'est ainsi, que les travaux de construction du nouveau stade sont à l'arrêt depuis 2009 avec une dette frôlant les 400 millions € et un vieux terrain devant être toujours utilisé. Pire, le club s'est séparé de ses meilleurs joueurs pour éviter la faillite. D'ailleurs, le club ne doit sa survie qu'au soutien du gouvernement régional qui a garanti les dettes pour pouvoir les renégocier. De même, il est devenu actionnaire à hauteur de 70% dans l'espoir d'attirer de nouveaux investisseurs pouvant achever les travaux du nouveau stade tout en valorisant le foncier de l'ancien.
En conclusion, avoir son propre stade n'est pas la martingale pour les clubs. Ceci est d'autant plus vrai quand l'ingénierie financière est défaillante lors de l'élaboration du montage de financement.