Menu

Détails de l'article

Sommet du G20 : entre la Syrie et la pression sur les monnaies émérgentes

2013-09-06 | Russie

L’agenda du sommet du G20 qui a débuté, ce jeudi 5 septembre, a été dominé par deux sujets centraux relatifs à l’intervention militaire en Syrie et aux risques monétaires auxquels font face les pays émergents.

En effet, la crise de la Syrie, a été au centre de toutes les discussions à l'ouverture du G20 notamment en ce qui concerne la polémique  sur la nécessité d'une intervention contre le régime de Bachar al-Assad.

Ainsi, la France et les Etats-Unis sont pour une intervention militaire en Syrie à laquelle les autres pays sont opposés. En particulier, Barack Obama et François Hollande sont favorables  à une action même sans l’aval de l’ONU. Par contre, le président russe exige de voir des preuves d'une implication du régime syrien dans l'attaque chimique du 21 août et rappelle que seul le Conseil de sécurité a le pouvoir de valider un recours à la force contre un Etat souverain. L’UE adopte une position médiane, en exigeant l’aval de l’ONU pour toute frappe, tout en ne dédouanant pas la Syrie de sa responsabilité dans les attaques chimiques.

D’autre part, les pays émergents notamment les BRICS  attendent, de cette réunion, une meilleure coordination des politiques monétaires avec notamment une communication claire de la FED sur le calendrier de la fin du QE. En effet, les monnaies indiennes et turques ont affiché des chutes vertigineuses de près de 25% et 11% respectivement depuis le début de l'année. De même au Brésil, le réal a plongé de 15% quand la monnaie sud-africaines est aussi sous pression.

Cette chute est liée à des retraits de capitaux, anticipant la fin de la politique accommodante de la  FED, qui injecte chaque mois 85 Mrds $ dans le circuit de l'économie américaine. De même, certains investisseurs pointent en plus le ralentissement de la croissance économique dans plusieurs pays émergents. C’est ainsi qu’en absence d’un soutien clair américains que les BRICS prévoient comme solution un fonds mutualisé de 100 Mrds $ en vue de soutenir leurs monnaies respectives.

Par ailleurs, le G20 devrait adopter les propositions de l’OCDE en matière de lutte contre l’évasion fiscale.

 

Rappelons que le G20 est un groupe est un  forum économique créé en 1999 qui regroupe dix-neuf pays ( Afrique du Sud, Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Etats Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie et Turquie) et l’Union européenne.