Le HCP vient de traduire en chiffres la perception qualitative de la crise par les ménages, telle que relayée par les différents médias, par certains économistes et hommes politiques. Ainsi, le moral des ménages s'est dégradé en 2012 par rapport à son niveau en 2011.

En effet, le HCP vient de publier la note d’information relative aux  résultats de l’enquête de conjoncture auprès des ménages au quatrième trimestre 2012. Il en ressort une détérioration de 6,1 points de l’indice de confiances des ménages par rapport à 2011.

En effet, la détérioration annuelle de l’ICM est expliquée essentiellement par la perception d’une détérioration des niveaux de vie des ménages et  par l’anticipation d’un chômage en hausse. En effet,  le solde relatif à l’opinion des ménages sur l’évolution passée du niveau  de la vie s’est dégradé de 7,9 points par rapport au quatrième trimestre de l’année précédente. Pour la même période, le solde correspondant aux perspectives d’évolution du niveau de vie a baissé de 14,3 points.  De plus, 70,3% des ménages qui prévoient une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir  contre 60,6% un an auparavant.

Par ailleurs, les ménages sont toujours pessimistes sur leur capacité d’épargne.  En effet, plus de huit ménages sur dix (82,2%) pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois. Cette proportion est restée stable par rapport à l’année précédente. De même, plus de 9 ménages sur 10 anticipent toujours une hausse du prix des produits alimentaires.

En conclusion, le climat d’attentisme dans l’économie semble s’être propagé aux ménages dont la confiance s’est dégradée. Ceux-ci perçoivent une dégradation du niveau de vie et ont peur du chômage. De même, les ménages anticipent toujours une hausse des prix et pensent qu’ils ne pourront pas épargner. Cette perception qui est par essence non scientifique, pourrait toutefois se traduire en chiffres via une baisse de la consommation, impliquant un ralentissement du PIB et une baisse des revenus par ricochet.