Plus d'une décennie après le lancement de l'université privée Al Akhawayne, plusieurs institutionnels se sont lancés dans la constitution d'universités privées comme modèle d'établissement innovant  dans les domaines de la  formation. D'où la question sur le profil de ces nouvelles universités.

Pour cette illustration, nous avons retenu l’Université Internationale de Casablanca ainsi que l’Université Internationale de Rabat.

Ainsi, le groupe Somed, en partenariat avec Laureate International Universities, a créé Laureate Somed Education Holding. Cette société anonyme a donné naissance à l'Université internationale de Casablanca (Université Privée  Autorisée par l’Etat). L'Université Internationale de Casablanca dispose d'une Faculté des Sciences de la Santé, d’une Ecole d’Ingénierie, d'une Faculté de Commerce et Gestion, et d'une Filière de Management Hôtelier et Sportif soit un total de plus de 25 diplômes reconnus au niveau national et international. 

L’Université a fait l’objet d’un investissement de taille qui a nécessité un budget de 625 MDH. Actuellement, l'université compte 500 étudiants. De même, campus est en cours de construction à Bouskoura. Il devrait être opérationnel en 2014 et sera doté d'une capacité de 1.500 étudiants.

De sa part, l’université internationale de Rabat  a comme principaux actionnaires la CDG et la CDC . Elle propose une offre de formation pluridisciplinaire (architecture, électronique, logistique, actuariat, étude pétrolière, informatique, telecoms, étude juridique…) en double diplôme avec des universités internationales comme Georgia Institute of Technology, Sciences Po Grenoble, l’ESC Rennes School of Business, l’Université de Nantes.

En effet, cette université dispose d’un réseau de plus de 50 partenaires académiques, institutionnels et industriels. L’investissement global est de 1,2 Mrds DH sur 5 ans, avec une aide de l'État marocain, sous forme de 20 hectares de terrain abritant le futur campus résidentiel.

Ces universités se donnent pour mission de promouvoir de nouveaux cadres et chercheurs universitaires compétents. S’il est trop tôt d’évaluer l’apport concret de ces universités, la première critique concerne l’importance des  frais de scolarité qui varient entre 50 000 et 80 000 DH avec des frais d'hébergement qui peuvent arriver jusqu'à 40 000 DH. En effet, de tels frais risquent d’amener les parents à choisir entre les études en France et celles dans le privé au Maroc. En particulier, les frais de scolarité en France sont quasi-gratuits, les parents devant juste financer les dépenses ordinaires de leurs enfants.